Ce matin j'ai eu la chance d'assister à la soutenance de projet professionnel de 6 jeunes étudiants d'une grande école d'ingénieurs de Bordeaux. Cinq jeunes hommes et une jeune femme, tous aux profils d'une richesse incroyable. L'un code en C depuis le lycée, l'autre réalise des solutions domotiques dans son temps libre, une autre encore veut travailler à améliorer les interfaces hommes-machines pour aller à l'encontre de ses propres difficultés à communiquer et faciliter la vie de ses semblables. Leur défaut principal ce matin était leur trop grande humilité, l'impression de ne pas mériter leur place pour le job bien réel auquel ils candidataient fictivement. Ils manquent encore de maturité, de confiance en eux, et de compétences en communication - ô combien importantes - mais ils ont par ailleurs pour la plupart une déjà assez bonne idée de ce qui fait un bon manager, ou de ce qu'ils souhaitent atteindre comme équilibre entre vie professionnelle et personnelle. Aucun ne savait combien serait payé son job, ni ne semblait s'en soucier vraiment.
Hier avait lieu à La Ruche un évènement rassemblant des dizaines d'entrepreneurs en devenir, autour des thèmes de l'entrepreneuriat au féminin, de l'entrepreneuriat de moins de 25 ans, de l'entrepreneuriat numérique, et de l'entrepreneuriat social et solidaire. Beaucoup de jeunes femmes, pas mal de jeunes hommes, encore étudiants pour la plupart, plutôt issus d'écoles de commerce si j'ai bien compris, qui se posent des questions sur la création d'entreprise pour tout un tas de raisons personnelles. De mon côté, j'ai eu une discussion très intéressante avec une jeune femme en pointe sur l'économie sociale et solidaire, sujet que je connais peu, et qui cherchait elle à comprendre ce que nous faisons dans le "numérique" et pourquoi les politiques n'ont que ce mot à la bouche dernièrement. Sujet à creuser.
L'avenir ce n'est pas la FrenchTech ou les taux de la BCE ou le dernier fait divers qui agite la presse et sera oublié dans une semaine. L'avenir c'est eux. L'avenir ce sont ces jeunes gens qui ont eu la chance de recevoir une éducation de qualité, de grandir dans un pays en paix, et qui ont l'ambition de faire de belles choses, qui ont la motivation de se lever demain pour créer leur destin.
L'avenir, ce sont ceux qui y croient qui le font. C'est à nous tous de les y aider.